Communiqué de presse du 15 décembre 2012

Avant le conseil municipal du 17 décembre 2012...

par le groupe des éluEs

- Budget : le débat d’orientation était-il vraiment sincère ?
- Ã€ la Villeneuve, la "rénovation urbaine" oublie les écoles
- Stade Lesdiguières : la grande opacité

Budget : le débat d’orientation était-il vraiment sincère ?

Le budget principal soumis au vote lors du prochain conseil municipal est bien différent de ce qui a été présenté au moment du débat d’orientation budgétaire. Il y a 4 semaines, on nous avait expliqué une perte de recettes par rapport à2012 qui pourrait être dans une fourchette de -1,6% à-1,8%. En 4 semaines, la situation a bien évolué puisque les recettes de gestion sont plus importantes d’environ 1,5 M€, notamment au chapitre autres recettes.
Il en est de même pour les dépenses de gestion. La majorité s’était engagée àles réduire. Pourtant, le chapitre "autres dépenses" présentait au moment du débat d’orientation budgétaire une fourchette haute à57,1 M€, et ce même chapitre voit son montant réévalué à59,25 M€ dans le budget. Soit une augmentation de plus de 2 M€. En matière d’économie, on a vu mieux. La conséquence directe est la baisse de l’épargne de gestion : cette dernière tombe à42,2 M€ alors qu’elle était de 45,6 M€ en 2012

La différence la plus flagrante entre ce budget et ce qui nous avait été présenté au moment du débat d’orientation budgétaire se situe au niveau des recettes d’investissement. En effet, la fourchette haute présentée dans le DOB était à25 M€ de recettes en ressources propres, et on voit maintenant affiché dans le budget 31,7 M€. Soit 7 M€, 28% de recettes supplémentaires trouvées en 4 semaines.
Tous ces éléments nous renforcent dans l’idée qu’une baisse de la fiscalité est possible, au moment où les ménages grenoblois sont de plus en plus en proie aux difficultés et àune crise qui ne touche pas que les plus démunis...

Nous proposerons donc des amendements àce budget pour une politique municipale qui améliorerait la vie quotidienne des grenobloises et des grenoblois avec une pression fiscale moins forte et une gestion plus sobre de la Ville.

À la Villeneuve, la "rénovation urbaine" oublie les écoles

De longs mois après l’incendie qui a détruit l’école des Buttes, la Ville est enfin revenue vers les parents d’élèves pour non pas co-construire avec eux une nouvelle école, mais encore une fois seulement présenter ses propositions et conclusions.
Si certaines sont recevables, d’autres traduisent un recul du service public sur ce quartier : la démolition et la non reconstruction de la moitié de l’école, entrainant de facto la réduction du nombre de classes. C’est d’autant plus dommageable que la Ville, par ailleurs, se gargarise de son volontarisme dans la rénovation du quartier.

Au-delàdu seul cas des Buttes, c’est tout le patrimoine scolaire, et particulièrement celui de la Villeneuve qui est en danger. Ces constructions présentent, àl’exception de l’école La Fontaine qui a fait l’objet de travaux de réhabilitation complète, les mêmes problèmes d’étanchéité qu’àl’Ecole des Buttes. En effet, la Mairie reconnaît que l’hypothèse la plus probable du déclenchement de l’incendie de juillet dernier est un court-circuit suite àdes infiltrations d’eau. Faudra-t-il attendre une autre catastrophe pour que la Ville s’engage enfin dans un vrai programme pluri-annuel de réfection ?

Stade Lesdiguières : la grande opacité

Une délibération du Conseil proposera de céder une partie des tribunes du stade Lesdiguières au FCG dans le cadre d’un bail emphytéotique. L’objectif est de permettre au FCG de réaliser des travaux d’agrandissement pour porter dans un premier temps le stade de 10 000 à12 000 places assises .
Nous savons que derrière cette délibération se cache une opération beaucoup plus vaste, non seulement sportive mais aussi urbaine avec un projet immobilier en devenir sur les anciens terrains de tennis attenants au stade.
Nous avons déjàinterrogé le maire par une question orale en juin dernier pour connaître ses intentions. Il nous a répondu que ce projet serait présenté en commission àl’automne.
A chaque commission urbanisme, notre collègue Olivier Bertrand a demandé àl’adjoint Philippe de Longevialle de faire la lumière sur ce projet. Peine perdue : nous n’avons eu aucune information et ce projet continue àrester secret. Le maire soumet ainsi au conseil municipal une première délibération sans permettre aux élus d’avoir une vue d’ensemble et une connaissance des objectifs poursuivis.
La base même du fonctionnement démocratique d’une assemblée est de pouvoir délibérer en connaissance de cause. Ce n’est clairement pas le cas sur ce projet.
Ce projet mené en toute discrétion nous inquiète pour une raison principale : le maire a annoncé dans le Dauphiné Libéré en septembre 2011 que « si la Ville veut disposer de deux équipes – de foot et de rugby – àhaut niveau, elle se doit de disposer de deux stades de qualité  ».
Cette vision un brin mégalomane est en totale décalage avec la réalité : une éventuelle remontée du GF 38 n’est pas pour demain et prendra plusieurs années sachant que les résultats actuels laissent présager son maintien en CFA la saison prochaine. Pendant tout ce temps, le stade des Alpes va rester désespérément sous-occupé, ce qui coà»te très cher àla Métro puisque la Délégation de Service Public prévoit une compensation d’au minimum 1,4 M€/an en l’absence d’équipe de foot ou de rugby évoluant en Ligue 1 ou Top 14 dans le stade.
Il est par ailleurs probable que l’opération immobilière sur les ex-terrains de tennis attenants àLesdiguières soit àperte pour la ville, puisqu’en novembre 2011, le Maire a indiqué sur France Bleu qu’il était en discussion avec des groupes financiers et cherchait àcéder ces terrains au FCG. L’idée inavouée est de financer l’agrandissement du stade en cédant les terrains àun prix très bas ce qui constituerait une perte importante pour la ville puisqu’avec l’arrivée du tram ces terrains ont pris de la valeur.
On a donc d’un coté un stade vide qui coà»te très cher àla Metro (et qui va continuer àcoà»ter cher pendant de nombreuses années) et de l’autre un stade, trop petit pour accueillir le public du rugby, que le Maire souhaite absolument agrandir. Cherchez l’erreur !
Entre temps le FCG a gagné ses 5 matchs joués au stade des Alpes. S’il gagne contre Toulouse le 22 décembre, on pourra dire que ce stade donne la grinta !


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