Conférence de Presse du 22 septembre 2011

Projets soumis au Conseil Municipal du 26 septembre 2011

A 480 : l’Etat et la Ville doivent prendre leurs responsabilités
La circulation sur l’A480 constitue un des principaux "points noirs" de l’agglomération non seulement en terme de circulation mais aussi en terme d’aménagement urbain. En effet, l’A480 forme une coupure urbaine et empêche l’accès au Drac. Nous soutenons donc l’objectif de transformer cette autoroute en boulevard urbain....

Mais aujourd’hui, nous constatons que derrière les objectifs affichés, nous ne partageons ni les perspectives de trafic, ni les priorités d’aménagement, ni la méthode de concertation sur laquelle nous devons nous prononcer. En outre, nous alertons sur le manque flagrant de financement de l’Etat et donc du risque d’une participation des collectivités sur un aménagement qui n’est pas de leur ressort (emprise et compétence Etat).
- perspectives de trafic : le document postule sur une forte hausse du trafic de l’ordre de plus de 40%. Encore une fois, nous dénonçons les simulations dynamiques effectuées par les bureaux d’étude qui ne prennent jamais en compte la fin du pétrole peu cher. Dans toutes les simulations européennes, l’augmentation du trafic routier apparait comme inéluctable. Ces données de pure spéculation favorisent le surdimensionnement des aménagements futurs et empêchent de sortir d’une logique du "tout voiture". Alors même que les observations de trafic montrent un infléchissement de la part de la voiture (voir enquêtes ménages déplacements du SMTC, études INSEE, BIPE et même le Conseil National des Professions de l’Automobile...)
Sur le projet en lui même, il nous parait illusoire d’envisager, en même temps, une transformation en boulevard urbain et un trafic aussi important.
Nous nous interrogeons par ailleurs sur la cohérence de ces augmentations d’une part et les objectifs de réduction de la pollution d’autre part : loi sur l’air et ZAPA en premier chef.
- objectifs prioritaires : le document indique 3 zones à traiter : Nord, Centre (dont Rondeau) et Sud Il indique bien que le Rondeau est une priorité mais, dans les échéanciers il est prévu de commencer par le secteur Nord. Au vu du manque de financement, nous demandons à ce que le Rondeau soit la priorité. Il n’y aura manifestement pas la possibilité de tout financer (90 millions au strict minimum). Si l’Etat augmente sa participation, il est peu probable qu’il passe de 20 à 90 millions. Nous demandons qu’il concentre ses efforts pour arriver aux 50 millions nécessaires pour le Rondeau. En tout état de cause, nous ne voulons pas que les collectivités soient amenées à pallier les manques de l’Etat.
- Concertation : encore une fois, nous dénonçons des actions de communication richement dotées s’apparentant à de la propagande et des objectifs de concertation quasi inexistants. Le document parle de "rassurer et faire adhérer au projet" et développe de gros moyens pour arriver à ces fins alors que la concertation sur laquelle nous devons nous prononcer est quasi inexistante : elle se résume à 2 réunions programmées sur 1 mois... Nous attendons que les pouvoirs publics aient à cœur de mettre en œuvre des moyens d’information similaires à ceux d’autres opérations d’aménagement, comme les quais de l’Isère ou l’opération "cœur de ville, cœur d’agglo".

Projet Gare :
Nous sommes satisfaits de voir ce projet d’aménagement se concrétiser par un partenariat financier et un échéancier. Nous regrettons la faible participation de l’Etat à travers RFF (1 M€ sur 36) pour un aménagement de gare, qui relève avant tout d’une compétence nationale.
Les 36 millions d’Euros de budget total du projet nous semblent très limités au regard de l’avant projet présenté. Par conséquent, il nous paraîtrait intéressant de procéder par phases : la création du parvis et le percement du tunnel sud (rendu accessible aux cycles) au droit de l’arrêt de Tram "Gares" sont essentiels. Si les financements manquent, il nous semble par contre possible de différer la réalisation d’une passerelle telle qu’elle est proposée aujourd’hui.

GF 38 :
Une des conséquences de la faillite du club professionnel et du nouveau départ de l’équipe en CFA2 est la perte d’agrément pour le centre de formation. Nous partageons l’objectif de maintien d’un centre de formation sportif de qualité, qui pourrait ainsi retrouver rapidement son agrément en fonction des résultats de l’équipe.
Nous resterons vigilants sur les financements octroyés à l’association GF38, qui ne doivent pas entraîner des baisses de financements pour d’autres associations sportives dont le travail et l’implication de proximité sont déjà reconnus.
Mais, au delà du GF38, nous sommes surtout particulièrement inquiets des projets que le Maire mène aujourd’hui en toute opacité. On lit dans la presse qu’une nouvelle SASP verrait le jour autour du nouveau club amateur… Nous avons aussi appris le 10 septembre dernier que le Maire avait confié à un journaliste du Dauphiné Libéré que "ses équipes et le club (cf. le FCG) travaillait à un nouveau stade Lesdiguières". Cette déclaration a de quoi surprendre : il serait totalement aberrant que la Ville s’implique dans l’agrandissement et la rénovation du stade Lesdiguières alors que le stade des Alpes - quasiment vide - est déjà un gouffre financier.
Le Maire indique que "si la Ville veut disposer de deux équipes - de foot et de rugby - à haut niveau, elle se doit de disposer de deux stades de qualité". Nous dénonçons clairement cette manière de voir : le Maire d’une ville n’est pas un dirigeant sportif. Il ne suffit pas au Maire de "vouloir disposer" pour que ses vœux deviennent réalité. Il suffit de voir ce que les vœux du Maire pour le GF38 sont devenus pour s’en convaincre.
Quoi qu’il en soit, nous demandons à ce que le projet évoqué par le Maire pour le stade Lesdiguières soit rendu public au plus vite et que l’avenir du GF38 et du Stade soit débattu publiquement.

… et du côté de La Métro…

Eiffage : pourquoi la Métro confie-t-elle un projet post-carbone à un des plus grands bétonneurs de France ?
Touchée par la vague verte, la Métro vient de commander au grand groupe du BTP Eiffage une « étude prospective en développement urbain durable » à l’horizon 2030. Au moment où la réforme de la taxe professionnelle engendre des baisses de recettes, comment justifier une telle étude dont le coût pour la Métro s’élèvera à plus d’un million d’Euros TTC ? Le choix d’un industriel au lieu de faire appel aux compétences publiques locales pour la mener nous interrogent aussi. Et quand on connait les propositions d’Eiffage à Strasbourg et à Marseille de tours géantes peu économes en énergie mais sources de profits substantiels pour le BTP, on peut se demander comment espérer un changement de vision de cet industriel. _ L’existence de cette organisation dépend de décisions d’aménagements publics et sa prospérité s’accroit avec le gigantisme de ces derniers. Il y a un espèce de non-sens d’en attendre autre chose que des propositions aboutissant à encore plus d’infrastructures.

Nous nous interrogeons aussi sur un mélange des genres critiquables : Eiffage "études" va avoir accès à des informations pointues concernant notre agglomération et construire des propositions sur lesquelles Eiffage "BTP" candidatera lorsque la Métro lancera des appels d’offres ? Proximité troublante entre l’architecte et le constructeur…
Néanmoins le conseil de la Métro a voté fin mai cette étude les yeux fermés ; seuls deux élus dont notre représentant se sont opposés à ces dépenses inutiles. A voir la frénésie avec laquelle certaines de nos collectivités commandent des études, on a l’impression que la crise n’est pas vécue de la même façon par tout le monde. Sans doute une forme de développement économique que de soutenir l’emploi au sein de ces grands bureaux…

Visiblement ce projet appelé "Phosphore IV" tient à cœur au Président. Il met au travail les équipes d’arrache-pied pour avoir au plus vite de belles visualisations 3D d’une agglo virtuelle. Il y a peu de chances qu’elle se réalise un jour, mais ça pourra toujours figurer en bonne place dans la communication...




Groupe Écologie & Solidarité
EluEs EELV, ADES, Alternatifs de la Ville de Grenoble

Hôtel de Ville - 11 Bd Jean Pain - B.P. 1066 - 38021 Grenoble Cedex 1
contact@grenoble-ecologie-solidarite.fr - Tél : 04 76 76 38 75 - Fax : 04 76 76 34 05
Creative Commons License
Sauf mention contraire, les contenus de ce site sont mis à disposition sous un contrat Creative Commons
Site réalisé avec SPIP 3.2.7, AHUNTSIC et hébergé chez OVH.
Flux RSS : RSS fr

RSSCommuniqués