Conférence de presse du 22 mars 2013

Avant le conseil municipal du 25 mars 2013

par le groupe des éluEs

- Une mise en place de la réforme des rythmes scolaires qui
n’est pas dans le bon tempo
- La démocratie locale à l’épreuve des faits : l’exemple de
l’Esplanade
- Guetta : combien ça coûte ?
- Droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers :
Grenoble aussi

Une mise en place de la réforme des rythmes scolaires qui n’est pas dans le bon tempo

La réforme des rythmes scolaires est un pas positif. Nous n’avons pas trouvé d’avis compétent venu
soutenir la réduction de la semaine scolaire décidée par le gouvernement Sarkozy en 2008.

Mais force nous est de constater que sur Grenoble, il faudrait aussi réformer le rythme de l’action
politique !

Sur ce sujet, on ne peut pas considérer que la majorité ait été prise de court. Cette réforme avait été
annoncée au printemps dernier, et l’adjoint à l’éducation avait même participé à des séances de
travail autour du ministre pendant l’été. Son application ne laissait pas de doute. Pourtant, les
discussions avec les acteurs concernés n’auront commencé qu’en janvier de cette année. Pourquoi
avoir attendu, et perdu ainsi les 4 derniers mois de 2012 pour préparer une mise en application dont
on cernait bien les difficultés ?
Et quand on parle de discussions, il faut encore une fois tempérer notre enthousiasme : la décision
d’une mise en œuvre à la rentrée 2013 était prise et annoncée dés le départ, les acteurs concernés
n’étant consultés, finalement, que sur la marge et pas sur le coeur du sujet…

Cette mise en œuvre de la réforme sur Grenoble va accentuer des problèmes déjà criants sur
beaucoup d’écoles : sous-dimensionnement des cantines et des locaux, sur-exploitation des locaux
existants, absence de projet éducatif local, trop faible taux d’encadrement et animateurs
insuffisamment formés… A tous ces problèmes, il est répondu que justement, la mise en oeuvre de
la réforme est l’opportunité de les régler ! Mais pas dans l’immédiat, à échéance de 3 à 5 ans, alors
que cette nouvelle organisation est prévue pour la rentrée prochaine…

Enfin, trop de questions restent sans réponses : comment la ville va-t-elle financer cette mise en
application alors que rien n’est prévu dans le budget 2013 ; comment va-t-on pouvoir former et
recruter les professionnels nécessaires ; les partenaires de la ville, et notamment les associations
socioculturelles, sont-ils en capacité de continuer à remplir leur rôle et à quelles conditions…
Autant de questions précises sur lesquelles nous aurions aimé avoir à débattre et nous prononcer,
plutôt que des grands principes suffisamment vagues et consensuels pour obtenir l’adhésion du
plus grand nombre.

Alors pourquoi cette précipitation ? La majorité avance le calendrier électoral pour justifier son choix.
Pourtant, presque les 2/3 des villes de plus de 100 000 habitants ont choisi de reporter la mise en
application de la réforme à 2014. Peut être ne sont-elles pas soumises au même calendrier
électoral ?
L’argument financier, et l’accès au "fonds d’amorçage" de l’Etat, est aussi mis en avant. Mais la
majorité explique elle-même que ce fonds ne couvrira qu’un tiers des dépenses, et qu’il en coûtera
plus d’un millions d’euros pour la ville…
Il se murmure dans les milieux autorisés qu’aujourd’hui, la Ville regrette cette précipitation et
préfèrerait faire machine arrière. Mais qu’il serait trop tard. Le proverbe dit pourtant qu’il n’est jamais
trop tard pour bien faire !

Il aurait pourtant été possible de d’explorer d’autres pistes. Se donner le temps d’une réflexion
approfondie et véritablement ouverte sur le temps scolaire, pour, par exemple, avoir trois journées
avec des horaires au maximum autorisé par la loi et une demi-journée libérée pour les activités périscolaires,
en "rotation" entre les écoles. Se donner les moyens, comme par exemple ce million
d’euros qui va être dépensé dans la précipitation, d’anticiper et de préparer les conditions de la mise
en application de la réforme, en terme de formation, de recrutement, de préparation des locaux…
Tout ceci aurait pu être discuté et planifié pendant toute cette année scolaire, pour être voté à la
rentrée prochaine et mis en oeuvre par les services municipaux au début 2014. Déjà discuté, déjà
décidé, en dehors des enjeux électoraux…

La démocratie locale à l’épreuve des faits : l’exemple de l’Esplanade

La ville a fait le choix de se doter d’une charte de la démocratie locale, que nous avons soutenue.
Si son application par la ville nous paraît laisser à désirer (nous verrons ce qui sortira de l’évaluation
en cours, même si nous avons dénoncé les modalités de cette évaluation), nous nous réjouissons
par ailleurs de ce que des citoyens aient choisi d’investir et d’utiliser cet outil.
Ainsi du collectif "Vivre à Grenoble", qui a lancé une pétition pour demander un réexamen du projet
urbain sur l’Esplanade et recueilli suffisamment de signatures pour actionner l’article 14 de la charte
de la démocratie locale sur "l’alerte citoyenne".
Le Maire, saisi de cette demande, a annoncé publiquement en conseil municipal qu’un débat serait
organisé au printemps. Le printemps a commencé il y a 2 jours, nous pouvons donc nous mettre au
travail sur ce sujet.

Il ne s’agit pas pour nous de nous prononcer sur les positions du collectif par rapport au projet de
l’Esplanade, mais bien sur la mise en oeuvre de cet article 14. Ce dernier prévoit l’accès à un "débat
en conseil municipal" pour le sujet de la pétition. Cette formulation est cependant porteuse
d’interrogations sur la signification même de ses termes : qui peut participer à ce débat, comment
doit-il s’organiser, quel doit être le niveau de public recherché…

Le collectif, composé de citoyens éclairés, attend autre chose que les débats auxquels le conseil
municipal est habitué qui se caractérisent par un règlement qui prive de possibilité de réponse, donc
sans construction collective. Il souhaite au contraire un temps d’échanges ouverts, permettant
l’expression du plus grand nombre, et ouvert à un public à hauteur de l’enjeu.
Les conditions d’un tel débat sont possibles puisque la candidature de Grenoble à l’organisation des
Jeux Olympiques de 2018 avait fait l’objet d’un conseil municipal extraordinaire, dans la halle
Clémenceau, et dont la candidature était le seul point à l’ordre du jour. D’autre part, le Maire
propose régulièrement des suspensions de séance pour laisser la parole à des personnes autres
que les élus, que ce soit les représentants des Conseils Consultatifs de Secteur, des représentants
de la Métro ou plus récemment le directeur du musée venu présenter l’exposition Giacometti.
Pour notre part, nous demandons à la majorité de se saisir de l’opportunité qui lui est donnée par le
Collectif pour faire de sa demande un vrai moment de démocratie locale. Et nous nous tenons à sa
disposition pour travailler à sa préparation. Nous espérons surtout que la majorité s’en saisira
rapidement, et n’utilisera pas l’argument de la campagne municipale pour ne pas respecter ses
engagements…

Guetta : combien ça coûte ?

La presse locale s’est saisie, en fin de semaine dernière, de la "polémique Guetta". A l’occasion de
l’annulation de son concert marseillais pour cause de subvention indécente, les journalistes se sont
demandés si, à Grenoble, le concert du DJ quadra couterait aussi cher aux grenoblois qu’il a failli
coûter aux phocéens…
Les grands esprits se rencontrent, car c’est ce même jour que les élus du groupe Ecologie et
Solidarité ont déposé un courrier à destination du Maire de Grenoble, et un autre à destination du
Président de la Métro, pour leur demander quelles étaient les contreparties à l’apposition du logo
des deux institutions sur la communication de l’événement. Contreparties qui peuvent prendre la
forme d’achat de places, de mise à disposition de matériel et de personnel…

Il faut croire que la Ville comme la Métro n’ont pas tiré d’enseignement de leurs précédentes
associations à des grands évènements publics, comme le tour de France ou le concert de Johnny :
on n’a toujours pas reçu de réponse, même estimative, même non chiffrée… A croire qu’il n’y a
même pas eu de documents entre les organisateurs et ces collectivités !

Le thermostat n’est pas prêt de baisser à la CCIAG…

Souvenez-vous, c’était l’année dernière, le long discours en Conseil Municipal de Jérôme Safar,
main sur le coeur, pour la prise en compte des remarques des usagers sur les tarifs du chauffage
urbain et les marges indues pour un service public local.
Un avenant avait même été promis pour cet hiver. L’hiver a été froid. Les factures des usagers
n’auront pas baissé d’un iota. Quand est-ce que la majorité traitera enfin ce dossier ? Des
discussions entre les différentes communes seraient en cours… Aboutiront-elles en été ?

Cela fait cinq hivers consécutifs durant lesquels les usagers auront du s’acquitter de tarifs non
seulement bien trop élevés mais également illégaux comme l’a jugé le tribunal administratif en
janvier dernier.
On comprend que le collectif des usagers pour un chauffage urbain juste et solidaire continue de
demander le retour à des tarifs raisonnables, et ils peuvent être assurés de toute la vigilance des
élus écologistes pour que ce débat là ne soit pas confisqué comme l’a été celui sur GEG.

Droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers : Grenoble aussi

L’heure des voeux étant tardive au conseil municipal, il a échappé à beaucoup qu’à l’initiative de
notre groupe, le conseil municipal de Grenoble a adressé un voeu au Président de la République le
28 janvier dernier lui demandant « de mettre en oeuvre rapidement sa proposition n°50 permettant
d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s étranger(e)s aux
élections locales, dès les municipales de 2014
 ». Seuls quelques élus qui se disent démocrates de
la majorité n’ont pas pris part au vote ou se sont abstenus…




Groupe Écologie & Solidarité
EluEs EELV, ADES, Alternatifs de la Ville de Grenoble

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