Regard critique d’une élue écologiste
Conseil municipal très léger, si ce n’est quelques délibérations d’importance,
« Cœur de ville, cœur d’agglo », selon la droite c’est « petits bras » alors que l’opération de lancement de ce projet annonçait 55 millions d’euros. Pour la majorité, selon l’adjoint à l’immobilier, nous allons voir qu’au final à force de « 5 millions », nous arriverons un jour à 55 millions d’euros.
Certes : 11 ans x 5 millions = 55 millions, nous verrons donc peut être la fin de cette opération en 2022 !! Néanmoins, ce projet permettra d’améliorer le centre ville, notamment par une végétalisation forte du centre ville , pour laquelle nous considérons qu’il nous faudrait être beaucoup plus audacieux et imaginatifs. Il reste à beaucoup innover pour réussir ce pari, tout en continuant la concertation avec les riverains qui habitent ou travaillent sur l’ensemble du périmètre prévu. Notre intervention sur la nécessité d’introduire des ombrages en ville pour lutter contre le réchauffement climatique est reprise en amendement par la majorité.
Plan municipal de santé de la ville : il nous paraît regrettable que ce projet soumis à délibération soit si peu ambitieux. Un certain nombre de domaines sont peu abordés, notamment tout ce qui concerne les toxicomanies. À ce propos, l’expression du groupe « Démocrates de Grenoble » se situe de plus en plus à droite, avec des idées bien conservatrices qui consisteraient à faire une société selon le modèle qu’ils ont choisi pour eux-mêmes et ainsi la vie serait belle pour tous. Nous l’avons toujours dit, mais cela se confirme à chaque conseil municipal davantage.
Nous continuons à demander les documents de l’étude du cabinet INterland concernant leur analyse sur la Villeneuve. Il est regrettable d’observer que l’accès aux documents publics est toujours aussi difficile avec cette majorité. Y a-t-il quelque chose à cacher ?
Le rapport de la Chambre Régionale des Comptes a fait l’objet d’une petite passe d’armes entre la majorité et la droite sur l’ampleur de la dette. Quant à nous, notre constat porte sur l’avis de la CRC qui indique le mauvais état des finances de la ville et le poids démesuré de la fiscalité locale qui atteint les premières places en France si ce n’est la tête pour la taxe foncière. Il est vrai que ceci est hérité des JO de 1968. Heureusement que Grenoble a échappé à ceux de 2018 !
Affectations des résultats : il est clairement écrit que le désengagement de l’Etat est moins important que celui indiqué par le budget primitif et que les amendes de police sont beaucoup plus importantes que celles prévues, ce qui justifiait pleinement notre proposition de baisser un peu les impôts locaux
Autorisations de programmes : manque de clarté pour six d’entre elles, sur des augmentations ou des diminutions tout à fait significatives, nous passons parfois à des baisses d’un facteur de 1 à 10 fois moins, comme 2,2 millions pour le Conservatoire sur les 22 millions prévus ou 200 000 euros pour la salle rue Millet au lieu de 2,3 millions d’euros, ainsi qu’une diminution très nette des financements de l’extension du parc Paul Mistral, qui sera arrêtée en l’état sans une réelle extension jusqu’à l’Isère comme annoncée lors de la construction du Grand Stade.
Nous nous réjouissons qu’une convention soit établie avec les Barbarins Fourchus, il nous paraissait inconcevable que cette troupe locale ne puisse poursuivre son action culturelle intéressante.
Nous quittons cette séance à 21 h 30 pour se retrouver en septembre après des vacances méritées.
Groupe Écologie & Solidarité
EluEs EELV, ADES, Alternatifs de la Ville de Grenoble
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