Conseil Municipal du 23 mai 2011

Regard critique d’une élue écologiste

Par Maryvonne Boileau

A l’ouverture de la séance, trop d’élu-es de la majorité étant absents, le quorum était atteint grâce aux élu-es des deux oppositions…

Jean Philippe Motte quitte sa délégation à la politique de la ville. Il l’avait annoncé en septembre 2010. Elle sera normalement reprise par Jérôme Safar, tel qu’annoncé par le Maire. Mr Safar verra sa délégation aux finances modifiée. Nous observons que M. Safar sera chargé de la politique de la ville et M. Noblecourt vice président du CCAS : la concurrence pour le meilleur élu socialiste chargé des questions de solidarité est ouverte !!!

Pour Mr Motte, « la politique de la ville est comme Sisyphe, sans cesse à recommencer ». Selon l’idée d’Albert Camus, Jean Philippe Motte serait il heureux d’avoir sans cesse à remonter son rocher ?
Reconnaissons à Mr Motte des points d’accords avec nos positions de longue date : le cumul et la succession de mandats est source d’usure. Et il est intelligent de préparer et réaliser le passage de relais aux jeunes élu-es pour améliorer le dialogue avec les habitants qu’il considère très difficile. « Chemin faisant », il souhaite terminer le mandat municipal en simple conseiller, mais gardera sa délégation à la Métro.

Sur le compte administratif 2010, qui présente l’exécution du budget, la majorité affiche sa satisfaction. Pour Mr Safar, ce compte administratif « permet de conforter la bonne santé des finances actuelles, mais aussi celles de nos successeurs ».

Pour la majorité, c’est un "bon compte", car il se conclue par un léger désendettement de la ville, avec une augmentation des recettes fiscales de 3 % et malgré les baisses des aides de l’Etat.

Pour notre part, Hakim Sabri fustige le manque d’investissements, qui sont à un niveau anormalement bas. Ainsi, Il aurait été possible de ne pas augmenter les impôts à la hauteur de 9 %. Hakim pointe par contre le haut niveau des frais de bouche (réception et autres) : Grenoble devient la seconde ville après Strasbourg, et loin devant Lyon et Nantes à dépenser le plus en euros par habitant.

La droite fait aussi remarquer l’augmentation de 20 % des frais de déplacements. Elle soulève aussi que les droits de mutation touchés par la ville (taxe sur les mouvements immobiliers) sont revenus à des hauteurs comparables à ceux avant la crise, et surtout qu’ils avaient été largement sous estimés dans le budget primitif : un moyen comme un autre de justifier l’augmentation de la fiscalité par une sous-estimation des autres recettes…

En réponse, Jérôme Safar a distribué quelques coups de griffe à la presse et aux oppositions qui auraient des accents poujadistes. Et justifié par la même des augmentations d’impôts qui permettraient de maintenir le service public.

Pour le facteur 4 (programme visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre par la ville), une délibération pleine de "Paroles, paroles, paroles…" : « démarche participative innovante, ateliers du futur, université citoyenne… ». Une nouveauté dans ce programme : les participants "aléatoirement choisis" seront indemnisés. Faisons le savoir auprès de ceux qui sont sans ressources à Grenoble.

Eco-cités : cette délibération, pourtant portée par le Maire dans l’ordre du jour, et pour un montant de 260 millions d’euros n’a pas été présentée… Il fallu un rappel à intervention d’Olivier Bertrand pour qu’il y ait débat… Est-ce dû à l’abandon du PLU de la presqu’île qui est intervenu la semaine dernière, cette zone devant accueillir l’essentiel des actions d’Eco-cités ?
la droite est satisfaite de l’action de l’Etat, on n’est jamais mieux servi que par soi-même…

Quand à la majorité, 3 défenseurs de la délibération pour répondre auront délivré 3 versions différentes.

Le maire a-t-il lu le dossier et la délibération ? Il indique que ce projet est déjà venu 3 fois devant le conseil municipal, pour nous c’est la première fois que ce projet global est présenté en tant que tel, tout au plus y a-t-il été fait référence dans d’autres délibérations.

Le maire ne peut s’empêcher d’indiquer qu’un problème est intervenu avec le recours qui a fait tomber la révision du PLU et surtout entraîne l’impossibilité de construire des logements sociaux sur la presqu’île scientifique. Il n’est pas certain que les grenoblois en général avaient associé le projet presqu’île avec la construction massive de logements sociaux.

Le PRES grenoblois a entraîné une grosse colère de Monsieur Safar en raison de la difficulté à en régler sa gouvernance. Il est pourtant inutile de ne pas vouloir regarder les problèmes, il y a une divergence qui dure depuis longtemps sur le manque de volonté de l’INP de rejoindre le pôle universitaire. Et sur la forme, il est infiniment regrettable que le 1er adjoint s’autorise à mélanger les casquettes des élu-es régionaux et municipaux.

Enfin pour clore ce papier : les 2 oppositions ont voté contre la proposition du tracé du tram E. Les arguments fournis par la majorité ne sont pas convaincants. Sauf que pour les responsables de ce projet, ce n’est pas le tram qui doit s’adapter au quartier, mais le contraire. En l’occurrence et pour l’instant, sur l’esplanade à l’endroit de l’implantation du tram et du quartier, il y a un grand parking… Difficile de justifier un ordre de priorité sur qui doit s’adapter à qui !

Tous les acteurs de ce projet s’accordent à dire qu’il aurait été plus judicieux de couper au droit. Seuls les élu-es de Grenoble veulent un autre tracé. Ils le votent, ils en porteront la responsabilité.




Groupe Écologie & Solidarité
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