Conseil de la Métro du 29 avril 2011

Regard critique d’un élu écologiste

par Gilles Kuntz

Fait inhabituel, le président demandait de prononcer le huis clos pour débattre de l’intercommunalité sans public, ni presse. Malgré mon opposition, le débat a eu lieu portes closes. Au moment où l’Etat avance à marches forcées pour contraindre plutôt que convaincre au regroupement d’intercommunalités, il est profondément antidémocratique que des éluEs instaurent le secret sur leurs discussions. Ce n’est pas ainsi que l’on mettra en débat cette question essentielle pour l’avenir de nos villes. D’ailleurs ce débat auquel j’ai refusé de prendre part dans ces conditions n’a rien apporté de plus que les réunions hebdomadaires que nous avons en interne sur cette question.

Vers 16h, le conseil a pu reprendre enfin dans sa forme normale. D’emblée, le Président bouleversait l’ordre du jour pour satisfaire un vice-président devant s’absenter et les délibérations "Finances" étaient remontées en début du conseil. Parmi celles-ci figurait l’adoption du budget 2006 qui était réputée n’avoir jamais eu lieu puisque les juges administratifs avaient annulé le premier budget. Évidemment, ces derniers ayant mis près de 5 ans pour rendre leur jugement, cette adoption d’un budget exécuté même s’il était à peine corrigé paraissait assez formelle, mais cela ne peut être reproché au requérant qui a eu raison de demander l’annulation de ce budget illégal. J’ai dû rappeler que ce budget comportait la ponction de 3 millions d’euros dans la poche de l’usager de l’assainissement pour renflouer le budget principal 2006 mis à mal par les dépenses du Grand Stade et que la Métro aurait pu faire juger du bien fondé ou non de cette mesure en demandant un avis au fond de la Chambre Régionale des Comptes, mais visiblement le risque a été jugé trop grand pour être pris.
Autres délibérations remarquées :
- l’étude d’une ZAPA (Zone d’Action Prioritaire pour l’Air) : enfin cette question de santé publique de la pollution de l’air que nous respirons est prise en compte. Je l’ai rappelé : elle provoque chaque année une centaine de morts prématurées dans l’agglomération. Nous ne sommes plus les seuls à le reconnaitre. Espérons que des mesures efficaces seront rapidement prises grâce à cette ZAPA.
- la DSP (délégation de service public) du Stade des Alpes : le déficit d’exploitation du stade étant un puits sans fond depuis son ouverture, l’exécutif de la Métro veut faire croire que le privé va le combler ! Quand je signale que personne ne répondra à cet appel d’offres si d’emblée une subvention d’équilibre n’est pas annoncée, le Président s’emporte en affirmant qu’il n’en est rien. Il a fallu qu’un maire non inscrit confirme que cette information avait bien été donnée en commission. Donc le privé va nous faire payer ses services pour créer de la concurrence avec d’autres équipements de spectacles comme le Palais des Sports déjà déficitaire aussi de plus d’un million d’euros par an...
- le déplacement d’un terrain de gens du voyage de la Presqu’ile au site "Allibert" à Grenoble a donné lieu à l’affrontement de deux vice-présidents, le rapporteur Jean-Philippe Motte et le maire d’Echirolles Renzo Sulli. Ce dernier a eu des propos très discriminants à l’encontre de ces français sédentarisés depuis longtemps dans des caravanes fixes. Comme il a parlé de faire tous les recours possibles contre cette délibération si elle était votée, le Président l’a retirée et a mis pudiquement fin au débat qui allait commencer et ne s’annonçait pas très humaniste.. A revoir en fin de mois au prochain conseil.
Comme toujours ce conseil donnait lieu à de nombreux bavardages d’éluEs qui ne sont là que pour voter comme leur ombre et faire le quorum, mais qui ne prennent jamais part aux débats. Mes quelques interventions (moins d’une dizaine) ont alors l’art d’agacer le Président qui se montre régulièrement peu respectueux de mes droits d’élu n’hésitant pas à me couper la parole plusieurs fois et à tenir des propos en dehors des clous à mon encontre.
Puis-je lui rappeler qu’il a obtenu, dans sa ville d’Eybens lors des municipales 2008, 2024 voix qu’il partage avec un autre représentant de sa ville à la Métro, quand nous avons obtenu à Grenoble avec notre liste 9819 voix que je ne partage avec personne, puisque le Maire de Grenoble n’a pas voulu nous faire toute la place que la proportionnelle nous aurait donnée !! Il est bon de redire à M. Baietto lequel d’entre nous deux représente dans notre assemblée le plus de suffrages !!




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