Tribune des Nouvelles de Grenoble - Septembre-octobre 2010

La politique du pire

par Maryvonne Boileau

Les évènements de la Villeneuve
en juillet dernier,
nous ont rappelé la violence
des fractures qui divisent notre
société. Lorsqu’une trentaine
de jeunes incendient la voiture
de leurs voisins ou dégradent
des équipements publics de leur quartier, c’est
qu’aucun cadre, aucune règle ne sont ni compris,
ni acceptés.

Nous sommes collectivement responsables de la
situation que nous laissons à nos enfants. L’enclavement,
la paupérisation du quartier de la Villeneuve
n’étaient pas une fatalité et ne le sont
d’ailleurs toujours pas.

Face à cette situation, le gouvernement porte évidemment
une responsabilité particulière : depuis le
Fouquet’s jusqu’à l’affaire Woerth-Bettencourt, la
protection des élites financières par Sarkozy atteint
un niveau gravissime et insultant pour les Français
qui subissent la crise. Cet été, l’instrumentalisation
programmée du fait divers de la Villeneuve par
l’UMP et ce qui est devenu “le discours de Grenoble”,
sont indignes d’un pays démocratique. Ces
diversions ne suffiront pas enrayer la colère grandissante
des citoyens contre ce gouvernement.

Les dérives sécuritaires ont atteint un niveau ahurissant
 : un quartier mis sous contrôle, pour ne pas
dire en quarantaine avec l’arrêt du tramway total
ou partiel pendant un mois, 15 000 habitants et
enfants inquiétés par des rondes d’hélicoptères
et fouillés par des policiers surarmés, des visites
successives du ministre de l’Intérieur, puis du Président
de la République à grand renfort de tireurs
d’élite sur les toits, sont une mise en scène pour
faire croire que Grenoble serait devenu une ville
en guerre.

Nous le disons avec force : nous n’accepterons
jamais cette démagogie et cette haine de
“l’autre”.

Le gouvernement promet quelques policiers supplémentaires
pour Grenoble. S’ils sont nécessaires,
l’urgence est aujourd’hui au rétablissement de l’ensemble
des services publics dans tous les quartiers
de la ville, à la fois en nombre et en diversité : services
sociaux et éducatifs, services de prévention et
de sécurité de proximité, services municipaux, les
antennes des organismes HLM ou de GEG, la Poste.
Cela nécessite de repenser les priorités d’action de
l’État mais aussi celles de la Ville. Indépendamment
du calendrier électoral du locataire de l’Élysée. les
écologistes poursuivront leurs propositions d’une
réelle politique de solidarité, d’écologie urbaine et
de démocratie pour tous les Grenoblois. ■




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